“Je suis avant tout attirée par divers dialectes et instruments folkloriques non occidentaux en raison de leurs expressions puissantes”
Quel est votre premier souvenir de composition, et comment résonne-t-il avec votre parcours aujourd’hui ?
Quand j’ai commencé à composer j’avais 14 ans. C’est l’âge où la plupart des jeunes adultes grandissent et se transforment socialement et émotionnellement en une autre version d’eux-mêmes. Alors que la vie d’un.e adolescent.e peut être accablante, la composition est une affaire privée et apaisante. La pratique qui consiste à s’asseoir seule et à écrire de la musique ressemble à celle d’écrire son journal sans projeter de le faire publier. Cet état d’esprit s’empare encore de moi quand je compose aujourd’hui, cette partie où je fais face à moi-même…
Votre utilisation de l’instrumentation occidentale déconstruit et réinitialise souvent la qualité sonore des instruments traditionnels et des techniques vocales orientales. C’est le cas dans From the distant Plains. En musique, comme c’est le cas dans l’interconnexion des langues, ressentez-vous le besoin de traduire les codes et les coutumes associées ? Pourquoi ?
Je suis avant tout attirée par divers dialectes et instruments folkloriques non occidentaux en raison de leurs expressions puissantes, du contexte socio-culturel, des personnes derrière la musique, et ensuite seulement par les sons produits. Un morceau de musique peut vous faire fondre en larmes sans qu’aucun mot ne soit dit dans votre langue.