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Il est plus tard

Architecture - Rencontre théâtrale à la croisée de la musique, de la danse et de la performance

Architecture – Rencontre théâtrale à la croisée de la musique, de la danse et de la performance

Accéder au dossier artistique

Création au Quartz, scène nationale de Brest, le 22 février 2025 à l’occasion du festival DañsFabrik

“Un défilé atypique et sarcastique pour exorciser une certaine vision de leur propre monde”

Présentation


Plongez dans cet univers captivant où les frontières s’estompent, et laissez-vous emporter par une expérience artistique résolument actuelle et unique en son genre !

Le compositeur Gonzalo Bustos de l’Ensemble Sillages et le metteur en scène Charlie Windelschmidt, de la compagnie de théâtre Dérézo, s’associent avec la danseuse et chorégraphe Emilia Giudicelli pour créer une aventure artistique inédite. Ensemble, ils jettent du sable dans l’engrenage, créant ainsi un défilé atypique et sarcastique qui exorcise une certaine vision de leur monde. Dans cet espace vibratoire, les platines du DJ Vincent Malassis, artiste sonore multidisciplinaire, résonne, accompagnée de la virtuosité des musiciens et musiciennes de l’ensemble Sillages et de la performance captivante d’Emilia Giudicelli. Cette chorégraphie poignante et parfaitement orchestrée se dresse dans un face-à-face absurde, rendant compte de certaines pratiques culturelles contemporaines. « Il est plus tard » joue, marche, danse et navigue avec fluidité entre rugosité et douceur, entre le réel et la fiction. Ce défilé d’un genre nouveau est viscéral, subversif et profondément vivant, invitant le public à repenser les lignes qui délimitent les disciplines artistiques.


Durée du spectacle

Version courte* : 30 min (3 représentations par jour)
Version longue *: 60 min
*Pour plus d’informations demander la fiche technique

Note d’intention du compositeur – Gonzalo Bustos

À travers « Il est plus tard », je convie le spectacteur.rice à plonger dans un univers envoûtant, où la poésie et la politique se mêlent en une expérience artistique captivante. Ce projet explore un éventail de questions qui m’interpellent et me poussent à méditer sur notre confort, notre appartenance et notre relation à l’autre. Pour cette création, j’ai proposé à Charlie Windelschmidt, metteur en scène de la compagnie Dérézo, et Emilia Giudicelli, danseuse et chorégraphe, d’approfondir ensemble la construction de la pensée profonde qui sous-tend “Il est plus tard”. Je partage avec eux, mes esquisses d’écriture pour que leurs idées, apports et nécessités nourrissent ma composition. Cette collaboration nous permet de créer un objet artistique unique où chaque élément contribue
harmonieusement et conjointement à l’expérience transformatrice que nous souhaitons offrir aux spectateurs et spectatrices.

 

“Il est plus tard” veut transcender les frontières traditionnelles entre les disciplines artistiques. Il réunit la musique, la danse et le théâtre, et s’ouvre à une approche multi-artisanale. La conception de la lumière, l’édification plastique d’un élément essentiel (la passerelle), et la stratégie de sonorisation des instruments musicaux sont autant de facettes qui influencent significativement la dramaturgie et enrichissent notre processus de création.

Au cœur de “Il est plus tard” se trouve une réflexion profonde sur notre relation avec les autres et avec nous-mêmes. J’aime observer avec curiosité le regard des autres envers notre apparence, nos styles et nos étiquettes, et je cherche à saisir leur réceptivité à mon invitation à partager notre rituel artistique. Ce spectacle explore également la notion de division et de clivage au sein des tribus humaines. Je m’interroge sur l’illusion de sécurité que nous ressentons lorsque nous partageons une même idée au sein d’un groupe déterminé. Sommes-nous portés par l’émerveillement face à la différence, ou quels instincts nous poussent à nous préserver ? Je questionne également la nature des accords et des consensus, et leur capacité à unir ou à créer de nouvelles divisions avec ceux et celles qui ne s’y retrouvent pas.

 

“Il est plus tard” vous convie à un voyage captivant dans la complexité de notre société contemporaine. C’est une exploration poétique qui cherche à éveiller nos sens et nos connexions avec autrui. Cette expérience artistique immersive et multi-sensorielle aspire à nous emporter vers l’inconnu, où la beauté imparfaite, énigmatique et envoûtante se révèle dans toute sa splendeur. À travers cette œuvre, je souhaite susciter la réflexion et l’interrogation, tout en ouvrant un espace où les spectateurs et les spectatrices pourront se perdre et se retrouver dans un dialogue intime avec leur propre perception du monde.

Note de mise en scène – Charlie Windelschmidt

 

Cette expérimentation d’une rencontre théâtrale à la croisée de la musique, de la danse et de la performance, est, pour moi, une hybridation nécessaire par laquelle transite systématiquement mon travail de metteur en scène. Ma proposition est ici de fabriquer une « situation pour spectateur.ice.s » : retarder, le plus possible, la tentation de saisir cette forme dans d’un énième geste de consommation culturelle. Réflexe, dont la compréhension immédiate (morale, récit, message…etc), n’aurait que peu de sens puisqu’il s’agira ici de postuler à la responsabilité de fabriquer son propre poème (pour et par chacun.ne).
Contemplatif ? Mettre en scène, alors, un espace au cœur duquel le statut classique de public devra glisser tendrement vers celui plus risqué de témoin. Question de sensation : écoute versus vue, espace versus situation, réel versus réalité, silence versus son… etc. Pousser pour cela le temps-réel d’un concert,
à s’articuler avec la prise en compte du fortuit dans la danse-performance. Cette mécanique doit pouvoir se « laisser agir » par le groupe de témoins en présence, accueillit dans l’atmosphère singulière du dispositif (lumière, son, scénographie et posture des interprètes). Cette proposition doit pouvoir charpenter, avec précision, une forme spectaculaire atypique dont le point départ est une composition musicale. Élaborer donc une écriture polysémique, capable, entre autres, de témoigner de la mutation capitale des plateaux de théâtre aujourd’hui. Et, au-delà de la rencontre entre un compositeur et un metteur en scène, ce sont surtout de multiples croisements de gens et de genres, qui étayent avec facétie, la vivacité artistique d’un territoire.

Distribution

Hélène Colombotti, batterie
Cécile Rivoal, accordéon
Aida Aragoneses, harpe
Vincent Leterme, claviers
Vincent Malassis, DJ
Sophie Deshayes, flûte
Emilia Giudicelli, danse et chorégraphie
Charlie Windelschmidt, mise en scène
Gonzalo Bustos, composition et direction musicale
Construction du décor : Passerelle, Centre d’art Contemporain ; Emilie Godreuil

PRODUCTION: Ensemble Sillages
COPRODUCTION: Le Quartz, scène nationale de Brest

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